La technique d’activation comportementale, par sa structure, est très adaptée aux troubles dépressifs et a souvent démontré son efficacité dans la prise en charge de ce type de pathologie. En effet, de nombreuses études ont vu le jour dans la littérature depuis quelques années, en démontrant la place de l’activation comportementale au sein des prises en charge efficaces de la dépression.
Face aux traitements médicamenteux usuels tels que la Paroxétine, utilisés dans la dépression de l’adulte, il s’avère que l’activation comportementale démontre de la même efficacité sur la symptomatologie dépressive (Kanter et al., 2012) . Plus encore, certaines spécificités de cette technique font d’elle un traitement plus adapté et flexible de la pathologie que les traitements médicamenteux. Ainsi, elle possède des caractéristiques telles que la simplicité d’utilisation et l’acceptabilité par les patients qui en font une méthode efficace et adaptable.
Au sein des thérapies cognitivo-comportementales, il s’avère que les résultats ne démontrent pas de différence entre les thérapies cognitives de la dépression et l’activation comportementale. (Veale, 2008)
De plus, d’autres études ont mis en exergue l’efficacité de l’activation comportementale dans le traitement de la dépression lorsque de multiples conditions sont présentes. Ainsi, cette technique a démontré son efficacité sur différent type de population : adolescents, étudiants, femmes venant d’accoucher et personnes âgées. Elle a démontré également son efficacité dans le cas où la dépression est comorbide à d’autres pathologies telles que le stress post-traumatique, l’abus de substance et également lorsque les personnes sont hospitalisées ou non (Mazzucchelli et al., 2009). De la même façon, les personnes atteintes de démence semblent bénéficier de cette technique de prise en charge, que ces personnes soient institutionnalisées ou non. (Veale, 2008)
De plus, les religions et cultures ne semblent pas être un frein à cette technique car ses fondements théoriques demeurent en accord avec de nombreuses cultures et croyances. A contrario, la prise d’un traitement médicamenteux, sous-tendu par des théories médicales occidentales, peut être un frein à la prise en charge de certains patients souffrant de dépression. En ce sens, l’activation comportementale peut être un moyen d’augmenter le nombre de personnes pouvant être prise en charge en respectant également les cultures et les croyances de chacun (Kanter et al., 2012).
Ainsi, le traitement par activation comportementale, aussi efficace qu’un traitement médicamenteux, permet cependant d’étendre les possibilités de prises en charge à l’ensemble des populations en augmentant les conditions de son utilisation et en minimisant les effets indésirables.
Bibliographie :
Kanter, J. W., Puspitasari, A. J., Santos, M. M., & Nagy, G. A. (2012). Behavioural activation: history, evidence and promise. The British Journal of Psychiatry, 200(5), 361‑363. http://doi.org/10.1192/bjp.bp.111.103390
Mazzucchelli, T., Kane, R., & Rees, C. (2009). Behavioral Activation Treatments for Depression in Adults: A Meta-analysis and Review. Clinical Psychology: Science and Practice, 16(4), 383‑411. http://doi.org/10.1111/j.1468-2850.2009.01178.x
Veale, D. (2008). Behavioural activation for depression. Advances in Psychiatric Treatment, 14(1), 29‑36. http://doi.org/10.1192/apt.bp.107.004051